Deux envoyés spéciaux Ghislaine Dupont et Claude Verlon, de Radio France Internationale (RFI) ont été enlevés et ensuite assassiné dans le nord du Mali le 02 novembre 2013. L’assassinat des journalistes s’est produit en plein jour au milieu de la ville Kidal alors que le Mali abritait les forces des Nations Unis et l’armée française en guerre contre l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique). Les meurtres ont été revendiqué par AQMI.
Qui se trouvent derrière l’AQMI – Al-Qaïda au Maghreb Islamique (القاعدة في بلاد المغرب الإسلامي) ?
AQMI est une organisation islamiste d’origine Algérienne. Elle occupe actuellement la région Sahel, qui comprend une partie de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Tchad et du Soudan.
90% de ses ressources proviennent des rançons de ses otages. Mais il ne faut pas oublier les gains des trafics d’armes, de drogue et de migrants clandestins et le soutient des forces de sécurité de certains pays comme l’Algérie.
L’armée Française avait lancé une opération militaire au Mali le 11 janvier 2013 contre les djihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui menaçaient l’État Malien. Le Niger et le Tchad étant les meilleurs alliés de la France, prés de 3200 soldats Français sont mobilisés actuellement au Mali dans le cadre de l’opération contre les islamistes qui contrôlaient déjà les deux tiers du pays. Les forces français, Malien et l’ONU luttent contre les attaques armées de l’AQMI.
AQMI affirme que l’assassinat des deux journalistes est une riposte aux opérations menées par la France et l’ONU au nord du Mali tout en précisant que ces assassinats ne sont qu’une petite partie de “l’addition que paiera le président français Hollande et son peuple pour cette nouvelle croisade”.
Pourtant, quatre jours avant cet attentat, quatres otages Français avaient été libéré le mardi 29 octobre 2013 de leur camp du Niger. Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Féret, tous employés du groupe Français Areva, se trouvaient dans un site d’extraction d’uranium à Arlit, ville au nord du Niger, lorsque des hommes d’AQMI les ont enlevés en septembre 2010. Après trois ans de captivité dans le désert, les ex-otages, Daniel Larribe 62 ans, Thierry Dol 32 ans, Marc Féret 46 ans et Pierre Legrand seulement 28 ans, ont été accueilli par François Hollande sur le tarmac d’un aéroport à Paris. En bonne santé mais avec une psychologie dégradée, ils ont partagés l’avion les portant de Niger en France avec le Ministre de la défense Jean-Yves le Drian et le Ministre des affaires étrangères Laurent Fabius.
Le groupe Areva Areva, http://www.areva.com/, le groupe Français exploite déjà depuis plus de 50 ans deux mines d’uranium dans la région d’Arlit et travaille sur un site qui deviendra la plus grande mine d’uranium d’Afrique. Areva compte aujourd’hui 2 700 emplois « directs » dont 98% sont occupés par des Nigériens. Le groupe a aussi un bureau en Turquie.Lors de son accueil des ex-otages François Hollande a déclaré: «Ce sont non seulement des hommes qui ont subi ces moments mais ce sont de grands citoyens français qui ont fait honneur dans leur captivité à la France». Il est probable que cette libération a profité au président de l’État alors qu’il se trouvait dans une situation difficile avec l’affaire Leonarda1 l’écotaxe2 et les divisions surtout du coté des Verts au sein du PS.
Ce bonheur n’a pas malheureusement eu une longue vie. C’est quatre jours plus tard que les deux journalistes Français se sont fait enlever pour être ensuite assassiner. La France enquête sur le terrain et se montre décider d’attraper les responsables des meurtres revendiqués par AQMI.
Par ailleurs la France compte à ce jour huit otages3 dans le monde dont deux au Mali et un en Nigéria, des pays ou la présence d’AQMI est forte. Les Français s’inquiètent pour leurs compatriotes et n’ont pas tort.
Gizem ARAZ
LA BIBLIOGRAPHIE
3 http://www.otages-du-monde.com/base/LES-6-FRANCAIS-OTAGES-DANS-LE.html.