Le 16 avril 2017, le peuple turc a voté en faveur du système présidentiel avec une différence très serré; 51.41 % des votes « oui » contre 48.59 % des suffrages « non ». Le parti qui gouverne la Turquie depuis 2002, Parti de la Justice et de Développement (l’AKP) et son chef Monsieur Recep Tayyip Erdogan a alors réussi à changer le système de gouvernement en Turquie et la Turquie est devenue un pays présidentiel comme les Etats-Unis, son allier depuis 70 années. Avec ce référendum, le parlement turc (TBMM) a mis en arrière plan et le progrès démocratique et le système constitutionnel turc a transformé après 140 années.[1] Monsieur Erdogan a interprété son victoire comme un match qui a été remporté 1-0 au lieu de 5-0. Mais la faillite d’Erdogan à obtenir une majorité absolue montre que la contestation sur le système politique va continuer dans le pays. Il y a aussi des accusations de la fraude contre l’AKP.
La carte du référendum
La carte du référendum nous explique que les villes développées comme Istanbul, Ankara et Izmir ont voté contre le changement proposé par Erdogan et son parti. Ces trois villes représentent 25-30 millions de peuple turc et l’industrie du pays. Alors on peut facilement dire que le support de Monsieur Erdogan, comme les électeurs de «Brexit» au Royaume-Uni et les supporteurs de Donald Trump aux Etats-Unis, est concentré dans des villes rurales (anatoliennes) qui ont développé pendant la présidence d’Erdogan. Il montre que la tension entre le centre (élite bureaucratique, républicaine et Kémaliste) et la
périphérie (le peuple turc qui vit en villes anatoliennes qui sont plus pieux et conservateur) encore continue en Turquie.
Le system présidentiel proposé par Erdogan et supporté par le chef du Parti d’Action Nationaliste (MHP) Monsieur Devlet Bahceli prévoit un system autoritaire qui crée un chef d’Etat plus puissant que les présidents de la France et des Etats-Unis. Par contre, la Turquie est toujours un pays démocratique grâce aux élections présidentielles qui seront organisés en chaque cinq année. Le parti d’opposition le CHP (Parti Républicain de Peuple) et son chef Monsieur Kemal Kilicdaroglu affirme que la démocratie ne peut pas être réalisée seulement avec les élections démocratiques chaque cinq années et le système doit avoir un mécanisme pour équilibrer le pouvoir de Monsieur Erdogan. Les gens qui défendent l’AKP d’autre part disent que la Turquie est un pays encore en progrès qui toujours court à des dangers sérieux comme le terrorisme et la crise économique et pour un gouvernement stable, le pays a besoin de ce système.
L’AKP et Erdogan ont profité de quelques facteurs important pour les académiques des sciences politiques dans ce référendum. Premièrement, Erdogan et ses ministres (par exemple, le ministre turc des affaires étrangères Monsieur Mevlut Cavusoglu) ont profité les crises diplomatiques avec les pays européennes comme les Pays-Bas et l’Allemagne afin de convaincre les électeurs indécis et ont intentionnellement poussé nationalisme avant le référendum. Les leaders d’extrême droite en Europe aussi, avec leur rhétorique anti-islamique ont aidé à Erdogan. Deuxièmement, Erdogan a réussi de persuader la moitié des électeurs kurdes en utilisant la carte d’Islam et en accusant ses adversaires laïques. Le support de MHP et Bahceli a aussi aidé Erdogan même que la majorité des électeurs nationalistes ont voté « non » selon les sondages. Troisièmement, on a vu encore une fois que le peuple turc préfère mieux les politiciennes autoritaires à cause de la culture politique de pays qui est établi en succès d’un héros, Mustafa Kemal Ataturk. On peut dire que le chef de l’opposition Monsieur Kilicdaroglu est comme les hommes politiques des pays de l’Union Européenne et sa gentillesse a considéré comme une faiblesse par les électeurs turcs même par les intellectuelles islamistes comme Ahmet Hakan Coskun. Quatrièmement et finalement, on peut dire que le référendum n’était pas un procès complément démocratique et l’AKP a utilisé tous les avantages d’être un parti politique qui gouverne la Turquie depuis 15 années pendant la campagne.
La Turquie avec ce système présidentiel va continuer à s’éloigner de l’UE et probablement va créer un système comme celle de la Russie et de l’Azerbaïdjan. Mais le peuple turc s’est habitué à la démocratie et ils ne pourront pas supporter Erdogan si la démocratie serait dégradée dans leur pays.
Dr. Ozan ÖRMECİ
[1] La Turquie a commencé à implémenter le system parlementaire en 1876 pendant l’Empire Ottomane.