Le parti islamo-conservateur qui dirige la Turquie depuis 2002, le parti de la justice et du développement (l’AKP), aura un congrès extraordinaire en mai 22, 2016. Le chef du parti et le Premier Ministre Monsieur Ahmet Davutoğlu a récemment annoncé sa démission. Monsieur Davutoğlu a marqué que c’est sa propre décision et il va continuer à servir l’AKP mais les journalistes turc et internationales interprètent cette démission comme un attaque de Président de la République Monsieur Recep Tayyip Erdoğan pour consolider son pouvoir dans le parti. Monsieur Davutoğlu a fait un accord avec l’Union Européenne récemment pour l’adhérence des citoyens turques dans l’espace Schengen sans avoir besoin du visa en échange de retour des réfugiés syriennes de Grèce à la Turquie et la contribution économique de l’UE pour les réfugiés.
Il existe des théories pour la démission de Davutoğlu. Le journaliste turc Tolga Tanış affirme que le succès de Davutoğlu après l’accord avec l’UE et son image d’un politicien de « high profile » avec ses qualités académiques (Davutoğlu est Professeur de la science politique et fluent en anglais et allemand) a occulté le leadership d’Erdoğan.[1] Le succès de Davutoğlu était un problème pour Erdoğan pas seulement pour la compétition des deux hommes ambitieux mais aussi pour le système politique de la Turquie. Erdoğan désire une transformation du système politique turque en un système présidentiel comme le cas des Etats-Unis. Les partis d’opposition et Davutoğlu par contre essayent de protéger le système parlementaire. Alors la démission de Davutoğlu est une victoire pour Erdoğan de débiliter le système parlementaire. Autre raison peut être avec en relation de Chypre. Davutoğlu toujours poussait pour une solution diplomatique entre les cypriotes turques et grecques pour ouvrir le chemin de la Turquie concernant l’adhésion dans l’union. Mais Erdoğan vient d’un background islamiste; Necmettin Erbakan était son maitre. Les islamistes voient l’opération militaire de la Turquie en Chypre en 1974 comme une conquête comme l’époque de l’empire ottomane et ils ne veulent pas une entente politique pour l’unification dans l’île.
Bekir Bozdağ-Berat Albayrak-Binali Yıldırım
Le congrès de l’AKP sera avec un seul candidat qui va être déterminé par Erdoğan. Le journaliste turc Abdülkadir Selvi pense qu’il y a trois candidats pour la position de Davutoğlu: le ministre de la justice Bekir Bozdağ, le porte-parole du gouvernement Binali Yıldırım et le ministre d’énergie Berat Albayrak.[2] Bozdağ et Yıldırım sont des politiciens fidèles à Erdoğan. Albayrak est le beau-fils de la famille Erdoğan. Ça montre que le successeur de Davutoğlu ne sera pas un danger pour le leadership d’Erdoğan. Erdoğan va essayer de réaliser la transformation pour le système présidentiel mais il a toujours besoin du support des partis d’opposition. Le chef de MHP (le parti d’action nationaliste), Monsieur Devlet Bahçeli a dit qu’il peut assister Erdoğan pour un referendum si Erdoğan avalise la protection d’un système unitaire dans le pays et la lutte contre les terroristes de PKK avec des méthodes militaires. Mais les sondages aussi montrent[3] que le peuple turc ne préfère pas un system présidentiel pour le moment et Erdoğan doit encore convaincre le peuple pour cette transformation.
Dr. Ozan ÖRMECİ
[1] http://sosyal.hurriyet.com.tr/yazar/tolga-tanis_322/yeni-basbakan-ingilizce-konusmayacak_40100782.
[2] http://www.ntv.com.tr/video/turkiye/abdulkadir-selviden-davutoglu-sonrasi-icin-3-b-formulu,o21gwsmdIEeCcjpOlOLtkQ.
[3] http://www.gazetevatan.com/baskanliga-destek-az-881022-gundem/.