Les électeurs turcs ont voté pour choisir le douzième Président de la République dans le pays en dimanche le 10 août 2014. Les résultats montrent que le candidat de l’AKP (Parti de la Justice et du Développement), le Premier Ministre turc Monsieur Recep Tayyip Erdoğan est devenu le premier Président de la République voté directement par le peuple. Le Monde a annoncé la victoire d’Erdoğan avec le gros titre ; « Recep Tayyip Erdoğan, nouveau sultan de la Turquie ».[1] Erdoğan a remporté 51,8 % des votes contre 38,4 % pour le candidat de CHP (Parti Républicain du Peuple) et le MHP (Parti d’Action Nationaliste), Monsieur Ekmeleddin İhsanoğlu et 9,8 % pour le candidat kurde Selahattin Demirtaş. Même s’il est devenu le Président de la République, cette victoire est plutôt une victoire à la Pyrrhus pour Erdoğan.[2]
Selon la Constitution turque, Erdoğan doit maintenant résigner de son poste de Premier Ministre et du chef de l’AKP. Mais il a des hésitations et la peur d’avoir perdu son contrôle au-dessus de son parti. Spécialement, il s’oppose au retour de l’ancien Président de la République Monsieur Abdullah Gül à son poste comme le chef du parti. Erdoğan veut quelqu’un qui garde un profil bas contre lui comme il veut transformer le système politique turc en un modèle présidentielle ou semi-présidentielle. C’est pourquoi il n’a pas encore résigné et il a arrangé le Congrès de son parti avant son commencement à nouveau emploi comme le Président afin d’empecher une candidature surprise qui peut d’arriver de Monsieur Gül. La peur d’Erdoğan montre qu’il ya des confrontations assez serieux dans l’AKP et cette victoire électorale bizarrement peut faire Erdoğan en dehors du jeu politique. Les journaux turcs parle des candidats pour remplacer Erdoğan. Le favori pour maintenant apparais comme le Ministre des Affaires Etrangères Monsieur Ahmet Davutoğlu, Professeur des Relations Internationales qui a été montré comme l’architecte de la politique étrangère de la Turquie dans le dernier décennie, premierement comme le conseilleur d’Erdoğan et après comme le Ministre des Affaires Etrangères. Les autres candidats favoris sont Numan Kurtulmuş, un homme de politique islamiste qui est le sous-chef de l’AKP, Mehmet Ali Şahin, Beşir Atalay, Bülent Arınç et Binali Yıldırım, tous des gens principales dans le parti. Il ya aussi des rumeurs sur le retour de Gül qui va se dérouler avant les élections parlamentaires de 2015. Selon ses candidats, Davutoğlu apparais comme le plus grand favori malgré qu’il n’est pas populaire comme avant deux années après son insuccès diplomatique à la Syrie.
Cette scene prouve que la victoire présidentielle n’a pas rassuré Erdoğan et les élections parlamentaires de 2015 va être le combat réel entre Erdoğan et l’opposition dans le pays. Si le CHP et MHP peut établir un gouvernement de coalition, le règne d’Erdoğan dans le Palais présidentielle de Çankaya va être extremement inutile comme il n’a pas de pouvoir et majorité dans le parlement pour changer le systeme politique en un modèle présidentielle ou semi-présidentielle. Finalement, on doit dire que le destin de la Turquie va se dessiner après les élections parlamentaires de 2015 et qu’il y a des raisons pour garder un esprit d’optimiste quant à la participation des nouveaux figures politiques ambitieuses à le CHP et le MHP.
Dr. Ozan ÖRMECİ
[1] “Recep Tayyip Erdogan, nouveau sultan de la Turquie”, Le Monde, http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/08/11/recep-tayyip-erdogan-nouveau-sultan-ottoman_4469989_3214.html.
[2] Une victoire à la Pyrrhus est une victoire avec un coût dévastateur pour le vainqueur. L’expression est une allusion au roi Pyrrhus Ier d’Épire, dont l’armée souffrit de pertes irremplaçables quand il défit les Romains pendant sa guerre en Italie à la bataille d’Héraclée en 280 av. J.-C. et à celle d’Ausculum en 279 av. J.-C.
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